Vinci Autoroute va tester la charge dynamique sur autoroute pour les poids lourds
A l’ouest de Paris, un consortium piloté par VINCI Autoroutes va expérimenter sur deux-tronçons-test deux technologies de charge dynamique à destination des poids lourds. Une grande première !
Pour le transport longue distance de marchandises, la question de l’autonomie est cruciale. Plutôt que d’avoir des batteries toujours plus grandes avec le risque de réduire la charge et/ou le volume utile, des technologies de recharge dynamiques sont également à l’étude. A la tête d’un consortium associant Vinci Construction, l’Université Gustave Eiffel, Hutchinson et deux fournisseurs de technologies, Vinci Autoroutes va expérimenter avec le soutien du CEREMA deux solutions qui permettront aux poids lourds de se recharger directement en roulant.
Deux sites pilotes et deux technologies
En pratique, deux solutions seront testées sur deux tronçons distincts de deux kilomètres chacun :
- La charge par induction : similaire aux dispositifs que l’on retrouve désormais assez couramment dans l’automobile (mais en beaucoup plus grands), ce système « sans contact » repose sur un champ électromagnétique. Celui-ci est émis par un système situé à même le sol et capté par une bobine logée sous le véhicule. Comme il s’agit d’induction « dynamique », le dispositif sera déployé tout au long de la chaussée
- Le rail conductif : couramment utilisé pour la recharge des métros, notamment à Paris, le dispositif repose sur un rail déployé sur la chaussé. Côté véhicule, un bras mobile fixé sous le châssis vient assurer automatiquement la connexion.
Dans les deux cas, les expérimentations auront lieu sur l’autoroute A10 dans le sens Paris – province, en amont de la barrière de péage de Saint-Arnoult.
Lancement officiel en septembre
Etalé sur une durée de trois ans, le projet démarrera en septembre 2023. Les essais débuteront sur une piste fermée du CEREMA à Rouen avant d’être étendus aux deux tronçons-tests.
Financé dans le cdre du plan France 2030, le projet s’élève à 26 millions d’euros et s’étalera sur trois ans. Le consortium bénéficiera d’un financement de l’Etat dans le cadre du plan France 2030. L’objectif sera par la suite d’équiper de premiers tronçons autoroutiers sur de plus grandes distances, pour un usage commercial, afin, à terme, de déployer l’ERS (Système de route électrique) sur l’ensemble des principaux axes routiers français, comme proposé dans l’étude de 2021 publiée par le ministère des Transports.