Issy-les-Moulineaux confirme le choix de l’électrique pour sa ligne de bus Tuvim
La ville située en première couronne vient d’accueillir 5 midibus électriques du constructeur français PVI pour sa ligne Tuvim. Encore largement minoritaires, les lignes de bus électriques pourraient se généraliser dans le cadre du plan bus 2025 de la RATP.
Après la ligne 341, c’est au tour d’une nouvelle ligne de bus francilienne de proposer un service 100% électrique. Le TUVIM permet de rallier gratuitement et sans pollution locale trois quartiers de la ville d’Issy-les-Moulineaux, à savoir le centre-ville, le secteur des Epinettes et l’Ile Saint-Germain. Inaugurés par André Santini, le 20 mai dernier, les cinq bus viennent compléter la flotte de la RATP qui compte désormais 55 véhicules électriques.
Les midibus Oreos 4X, développés par la PME francilienne PVI, permettent d’accueillir une cinquantaine de passagers sur quelque 100 km. Une autonomie suffisante pour « effectuer un service complet, soit environ 8h, sans recharger », rapporte la RATP au journal le Parisien. Les bus regagnent la nuit le centre dépôt de Malakoff pour faire leur plein d’électricité. Le coût d’exploitation de la ligne a été estimé à 1,3 million d’euros cette année. La ville d’Issy-les-Moulineaux n’en prend qu’une partie à sa charge, la majorité du financement étant assumée par GPSO, qui gère le réseau par délégation du STIF.
La livraison de ces bus électriques constitue un pas de plus dans la démarche bus 2025 initiée par la RATP. L’opérateur de transport souhaite convertir 80% de son parc roulant à l’électrique et va lancer les premiers appels d’offres d’ici la fin de l’année. La recherche de solutions pour diminuer le coût d’acquisition des bus électriques s’annonce décisive pour réussir la sortie du diesel. L’électrique compte d’ores et déjà sur son avantage naturel en phase d’exploitation : « on rentabilise grâce aux économies liées au carburant – l’électricité reviendra trois à quatre fois moins chère que le diesel – et aux frais de maintenance moindres », confiait Nicolas Cartier, directeur du programme Bus 2025 à la RATP, à Challenges.
Illustration : © GPSO