La Belgique et aux Pays Bas lancent un appel à projets pour les carburants alternatifs
Financé par des fonds européens, l’appel à projets Benefic souhaite encourager le déploiement d’infrastructures pour les carburants alternatifs dans la région de Bruxelles-Capitale, en Flandre et aux Pays-Bas.
Aujourd’hui, le manque d’infrastructures de recharge et de ravitaillement est encore perçu comme un frein pour bon nombre d’utilisateurs susceptibles de choisir un véhicule alternatif. Aux Pays-Bas, à peine plus de 25 000 véhicules électriques sont en circulation, tandis que le parc automobile électrique belge peine à dépasser la barre des 10 000 unités.
Le programme Benefic souhaite ainsi accélérer le déploiement des différentes filières à travers un appel à projets destiné à financer les opérateurs publics et privés.
Acronyme de l’anglais « BrussEls NEtherlands Flanders Implementation of Clean power for transport », le projet Benefic est l’un des rares projets européens à s’intéresser à la quasi-totalité des énergies alternatives. Financé à hauteur de 7,6 millions d’euros par le programme CEF de la Commission Européenne, il représente un investissement total de 37 millions d’euros.
Bornes de recharge : jusqu’à 60 000 euros de financement
Charge lente et accélérée, charge rapide ou charge à très haute puissance… l’appel à projets Benefic cible les différents types de chargeurs.
En charge lente et accélérée jusqu’à 11 kW, Benefic ne cible que la Flandre avec un objectif de 600 chargeurs installés. Montant de l’aide : jusqu’à 1000 euros par chargeur dans la limite de 20 % des coûts admissibles.
Pour la charge rapide, Benefic dissocie deux types de chargeurs :
- les premiers allant jusqu’à 50 kW, dotés d’une prise Type 2 pour le courant alternatif et d’une prise Combo pour le courant continu
- les seconds pour la charge à très haute puissance jusqu’à 150 kW, avec le Combo comme minimum technique imposé.
En termes d’objectifs, le projet Benefic souhaite parvenir à déployer cent bornes en 50 kW – dont 80 en Flandre, dix dans la région de Bruxelles-Capitale et dix aux Pays-Bas – et dix chargeurs 150 kW (sept aux Pays-Bas, deux en Flandre et un en région bruxelloise).
Dans les deux cas, l’aide est limitée à 20 % du coût de l’investissement. Elle pourra aller jusqu’à 60 000 euros par chargeur à très haute puissance et jusqu’à 6 000 euros pour une borne rapide. Dans le second cas, un financement additionnel de 6 000 euros sera apporté pour subventionner les opérations de raccordement au réseau.
Des dispositifs spécifiques pour les bus, bateaux et taxis électriques
Au-delà des points de charge publics, Benefic souhaite également accompagner le déploiement des flottes de bus et de taxis électriques et encourager l’électrification des bateaux.
Pour les bus, l’objectif est de déployer cinq chargeurs rapides, dont quatre en Flandre et un aux Pays-Bas, avec un accompagnement fixé à 130 000 euros par chargeur dans la limite de 20 % du coût d’achat. L’appel à projets pourra également financer la mise ne place de bornes à « charge lente » à hauteur de 8 000 euros par point de charge.
Pour les taxis, la Flandre est le seul territoire visé. Objectif : déployer cinq chargeurs rapides (>50 kW) avec un accompagnement de 6 000 euros, toujours limité à 20 % de l’investissement.
Fixé à 40 000 euros par point de charge, le volet bateau souhaite encourager l’installation de coffrets d’alimentation à quai. Au total, Benefic vise treize installations dont dix en Flandre et trois dans la région de Bruxelles-Capitale.
300 000 euros pour l’hydrogène
Multi-énergies, l’appel à projet Benefic financera aussi les stations d’avitaillement en gaz et en hydrogène. Pour cette dernière catégorie, l’objectif est de favoriser l’émergence de neuf stations-service, dont sept aux Pays-Bas et deux en Flandre. Montant octroyé par station : 300 000 euros dans la limite de 20 % des coûts « admissibles ».
Jusqu’au 14 mai
Pour être éligibles, Benefic précise que les projets devront être situés en bordure ou à proximité immédiate du réseau central RTE?T dans la Région de Bruxelles-Capitale, aux Pays-Bas ou/et en Flandre.
Se terminant le 14 mai à minuit, l’appel à projets s’adresse aussi bien aux acteurs publics que privés et impose aux projets sélectionnés d’être réalisés au plus tard le 30 septembre 2020.