Saft lance une alliance européenne pour développer des batteries solides
Associé à Solvay, Manz ou encore Siemens, Saft annonce le lancement d’une alliance dans le cadre d’un programme de recherche, de développement et d’industrialisation d’une nouvelle génération de batteries lithium-ion dites » solides « .
Du bus à la voiture électrique, en passant par le stockage d’énergie et les industries spécialisées, ce nouveau programme cible tous types de marché. Saft, le groupe fondateur de cette nouvelle alliance, compte pour partenaires les équipementiers allemands Manz et Siemens ainsi que le spécialiste belge de la chimie et des matériaux Solvay. Une alliance qui reste ouverte à tout acteur souhaitant rejoindre l’initiative. « Le groupe fondateur de l’Alliance s’associera à des établissements d’enseignement supérieur, des centres de recherche, des PME, des clients et d’autres entités, pour tirer parti de la vaste expertise déjà accumulée à travers l’Europe » précise le fabricant.
Présentées comme plus performantes, moins onéreuses et plus sûres que les batteries lithium-ion actuelles, ces nouvelles batteries solides ouvrent la voie à la construction d’un nouveau site industriel sur le sol européen. Doté d’une capacité de production évolutive de 1 GWh, celui-ci assurera la fabrication des cellules et des systèmes associés.
« Ce programme a pour ambition de créer la batterie du futur et, dès que le développement de la technologie « tout solide » aura abouti, l’industrialisation de blocs évolutifs d’une capacité d’1 GWh sera lancé. Les batteries sont au cœur de la révolution technologique actuelle. Leur développement et leur production jouent un rôle stratégique dans la transition en cours vers la mobilité propre et les systèmes d’énergie respectueux de l’environnement » a déclaré Ghislain Lescuyer, Directeur Général de Saft.
Des financements européens en perspective
Appelant à un soutien « réglementaire et financier des autorités européennes et nationales » pour mener à bien cette alliance, Saft et ses partenaires pourront sans doute compter sur le soutien de la Commission Européenne et de la Banque Européenne d’Investissement.
Alors que Bosch a indiqué ce mercredi 28 février ne pas vouloir se lancer dans la production de cellules, cette nouvelle alliance pourrait répondre aux ambitions européennes de voir émerger un « Airbus de la batterie » pour contrer la montée en puissance des fournisseurs asiatiques.
Crédits : Saft