Le véhicule électrique pourrait représenter 22,4 % des ventes mondiales d’ici 2025
Dans un nouveau rapport, le cabinet américain Frost & Sullivan estime que les ventes mondiales de véhicules électriques pourraient atteindre 25 millions d’unités d’ici 2025 et représenter 22,4 % des ventes totales du marché automobile.
Dans son étude, le cabinet Frost & Sullivan évoque plusieurs leviers conduisant à ce fort essor du marché : les réglementations urbaines favorables aux véhicules zéro-émission, la baisse du coût des batteries lithium-ion et la forte demande du marché chinois qui, à lui seul, devrait représenter 49,5 % des 1.6 million de véhicules électriques attendus dans le monde cette année. Avec 25,6 % de parts de marché, l’Europe arriverait en seconde position.
Autre levier : la réduction du prix d’achat initial. D’ici 2020, les analystes de Frost & Sullivan estiment que les véhicules électriques n’auront plus besoin de soutiens gouvernementaux pour réguler leurs prix et s’afficheront aux mêmes coûts que les voitures conventionnelles.
« Avec plus de dix constructeurs automobiles annonçant des plans de futurs lancement électriques et plus de 165 modèles actuellement disponibles (dont 109 modèles 100 % électriques ndlr), les ventes de véhicules électriques pourraient atteindre 25 millions d’unités d’ici 2025 et représenter 22,4% du total des ventes de véhicules automobiles » note Prajyot Sathe, analyste en charge de la mobilité chez Frost & Sullivan.
La révolution des batteries solides
Pour le cabinet d’études, la montée en puissance du véhicule électrique sera également amorcée par la révolution technologique des batteries solides. Etudiée par bon nombre de constructeurs automobiles, cette nouvelle génération de batteries s’annonce à la fois plus sûre et plus performante avec une capacité énergétique 2.5 fois supérieure à celle des batteries lithium-ion actuelles. De quoi augmenter l’autonomie pour séduire un plus large public.
D’autres technologies en développement tel le lithium-zinc-air s’avèrent également particulièrement prometteuses.
De nombreux enjeux
Si le marché du véhicule électrique est promis à un bel avenir, plusieurs enjeux persistent.
Frost & Sullivan invite ainsi les constructeurs et les équipementiers à se lancer dans le développement de voitures électriques à l’autonomie supérieure à 200 miles (380 kilomètres) et à se positionner sur les SUV du segment B, C et D, particulièrement populaires sur le marché.
Côté batteries, l’enjeu est évidemment d’en réduire les coûts. Il s’agirait de faire baisser leur prix à 100 dollars/kWh tout en continuant à investir dans de nouvelles technologies, quitte à acquérir de plus petites sociétés ayant déjà de l’avance dans le domaine.
S’ajoute enfin la problématique des infrastructures de recharge. « Actuellement, les stations de recharge sont répandues dans les régions où les ventes de véhicules électriques sont les plus élevées » note Prajyot Sathe. « Les entreprises énergétiques et pétrochimiques ont commencé à investir massivement dans la mise en place de bornes de recharge pour véhicules électriques, car elles sont susceptibles d’être les plus grands bénéficiaires du marché » complète-t-il.
Pour Frost & Sullivan, deux révolutions sont en cours dans le domaine de la charge : le développement de la charge haute-puissance pouvant allant jusqu’à 350 kW et l’essor de la recharge par induction qui commence à être proposée sur certains véhicules de série.
Crédits : Smart