Renault et Nissan lancent leur offensive électrique en Chine

Alors que la Chine introduira ses premiers quotas pour les véhicules « nouvelles énergies » dès l’an prochain, l’Alliance Renault Nissan se met en ordre de bataille pour répondre aux exigences des autorités. Chaque constructeur prépare ainsi son modèle : la Nissan Sylphy électrique chez Nissan et la Renault Kwid.

La Nissan Silphy débute sa production

Révélée en avril dernier lors du salon de l’automobile de Pékin, la Nissan Silphy n’est autre qu’un équivalent chinois de la Leaf. Conçue sur la base du modèle thermique éponyme, cette Nissan Sylphy électrique est désormais entrée en production.

Assemblé par Dongfeng Nissan Passenger Vehicle, une joint-venture fondée en 2003 par Nissan et son partenaire chinois Dongfeng, le modèle est produit au sein de l’usine de Huadu, au nord de Canton.

Techniquement, le constructeur reprend les mêmes bases que la nouvelle Leaf qu’il intègre à bord de la Sylphy, la berline la plus vendue par le constructeur en Chine. Une façon pour la marque nippone de garantir le succès de cette version zéro émission tout en diminuant les coûts. Sur le marché chinois, la Sylphy électrique est vendue à partir de 166 000 yuans, soit environ 21 000 euros, une fois les aides gouvernementales déduites.

« Nous sommes persuadés que la Sylphy Zéro Emission deviendra l’un des principaux acteurs du marché automobile électrique ici. C’est une première étape majeure en faveur de notre stratégie Nissan Intelligent Mobility en Chine » a expliqué Hiroto Saikawa, President et CEO de Nissan Motor. Pour Nissan, le lancement du modèle s’inscrit dans le cadre de son plan stratégique « Nissan M.O.V.E » qui fixe notamment des objectifs très ambitieux en matière d’électromobilité sur le marché chinois.

Alimentée par une batterie de 38 kWh, la Nissan Sylphy électrique annonce 338 kilomètres d’autonomie en cycle NEDC. Animée par une motorisation de 80 kW, elle autorise jusqu’à 144 km/h de vitesse maximale.

La Renault Kwid électrique d’ici 12 à 18 mois

Pour Renault, le développement de l’électrique est intimement lié à la question du coût. Très populaire sur les marchés émergents où elle est déjà proposée en version thermique, la Kwid électrique devrait entamer sa commercialisation en Chine dans les tous prochains mois. La voiture électrique « low cost » de la marque au losange devrait ainsi être lancée d’ici 12 à 18 mois sur le marché chinois.

« L’architecture de base – la plateforme CMF-A – a été développée en Inde. Les homologues chinois vont apporter leur expertise en matière de batteries et de systèmes de gestion » a indiqué une source proche de Renault, sans donner de détails quant aux performances et aux caractéristiques du modèle.

Pour le constructeur français, la Kwid électrique constituera l’un des piliers de sa stratégie électrique sur les marchés émergents. En Inde, où son lancement pourrait également intervenir très rapidement, il est question d’un prix de vente de l’ordre de 600 000 roupies, soit environ 7 500 euros.

Crédits : Renault / Nissan