Des associations interpellent le gouvernement pour faciliter le passage à l’électrique
A la veille de la présentation au Conseil d’Etat du projet de Loi d’Orientation des Mobilités, plusieurs associations appellent à « mettre les watts » et demandent un engagement fort du gouvernement pour faciliter le développement à la mobilité électrique.
ACOZE, LAME66, Leaf France Café, AVEP Paris, VEGA, Electromobiles24, ActiVE et AUBE : huit associations de promotion de la mobilité électrique se sont réunies pour cosigner une tribune à l’attention du gouvernement. Réunissant des automobilistes convaincus et engagés, ces structures interpellent les pouvoirs publics sur les freins existants et bloquant le passage à l’électrique.
Une offre de véhicules grandissante
Le marché du véhicule électrique est l’un des plus dynamiques en France, avec des progressions annuelles à deux chiffres. Passant de 184 unités en circulation en 2010 à plus de 150 000 aujourd’hui, le parc roulant électrifié dépasse aujourd’hui le cercle des passionnés d’automobiles et de technologies. Pourtant, nous sommes bien loin des deux millions de voitures électriques qui étaient prévues pour 2020.
De leur côté, les constructeurs ont pourtant tous engagé l’électrification de leur gamme afin d’offrir une réponse aux besoins de chacun, tant sur le segment recherché que l’autonomie demandée.
Faciliter la recharge en itinérance et à domicile
La recharge reste aujourd’hui encore l’un des freins majeurs au passage à la mobilité électrique. Au Mondial de l’Automobile de Paris 2016, Ségolène Royal promettait un million de bornes de recharge déployées à travers le pays en trois ans. Moins ambitieux mais plus réaliste, le contrat stratégique de filière signé entre l’Etat et les constructeurs automobiles signé en mai dernier prévoit 100 000 bornes en 2022. Pourtant, avec plus de 10 000 stations de recharge accessibles, la France se situe en bonne position sur le podium européen. Ce n’est donc pas leur nombre qui inquiète mais leur répartition et les conditions d’accès.
En effet, malgré les nombreux réseaux déployés à travers la France par les collectivités territoriales et les acteurs privés, certains départements restent encore peu fournis en points de recharge. Si les bornes en voirie permettent de rassurer le conducteur sur ses possibilités, elles sont nécessaires pour toutes les personnes vivant en immeuble collectif et pour qui le droit à la prise reste difficile à obtenir.
Des propositions concrètes
En tant que conducteurs quotidiens de véhicules électriques, les membres des associations savent identifier les freins persistants. Leur tribune a pu mettre en avant les enjeux et les éléments bloquant le passage à une mobilité plus propre et présente plusieurs propositions qui rejoignent les travaux préparatoires à la Loi d’Orientation des Mobilités. Ainsi, pour faciliter le passage du plus grand nombre à la mobilité électrique, elles demandent entres autres la création d’un schéma directeur national pour infrastructures de recharge, une meilleure structuration des tarifs de la recharge, la simplification des procédures pour faire appliquer son droit à la prise et une meilleure prise en charge financière pour l’installation de nouveaux points de recharge. Des solutions envisageables qui permettraient au plus grand nombre de passer à l’électrique.
Illustration : Avere-France