Innolith annonce une batterie à 1000 Wh/kg
En cours de développement dans les laboratoires allemands de la société, cette batterie à la technologie révolutionnaire pourrait permettre aux voitures électriques de franchir le seuil symbolique des 1 000 kilomètres d’autonomie.
Si les batteries performantes et durables ne sont globalement pas compatibles avec la baisse des coûts nécessaire à la démocratisation du véhicule électrique, le spécialiste de la batterie Innolith semble toutefois avoir trouvé le bon compromis. Grâce à l’utilisation de matériaux à la fois bien plus performants et abordables que ceux actuellement utilisés, la société annonce une nouvelle génération de cellules capable d’atteindre 1000 Wh/kg de densité énergétique. Soit quatre à cinq fois plus que les technologies actuellement utilisées à bord des voitures électriques.
Electrolyte inorganique
En dehors de l’extraordinaire capacité énergétique de ses cellules, Innolith recourt à une conception unique qui permet de les rendre totalement ininflammables. Contrairement aux batteries classiques, qui reposent sur un électrolyte organique et utilisent une solution liquide conductrice, la batterie d’Innolith repose sur un électrolyte solide dit « inorganique ».
« L’absence de matériaux organiques élimine la source critique de risque pour la sécurité et d’instabilité chimique des batteries à haute énergie » souligne Alan Greenshields, le président d’Innolith.
« La révolution des véhicules électriques bute sur les limites des batteries disponibles actuellement » argumente Sergey Buchin, PDG de l’entreprise. « Les consommateurs veulent une autonomie adéquate dans un véhicule abordable » poursuit-il.
D’ici trois à cinq ans
Si le procédé proposé par Innolith s’annonce révolutionnaire, il faudra encore attendre quelques années avant qu’il soit utilisé à bord de nos voitures électriques.
Dans un premier temps, le fabricant va débuter la production de sa batterie sur un site pilote en Allemagne. Objectif : valider l’ensemble du processus en vue d’un déploiement à grande échelle. Une étape qui devrait prendre entre trois et cinq ans.