L’Europe souhaite que les véhicules électriques soient moins silencieux
Un règlement européen impose aux constructeurs automobiles d’intégrer un système d’avertissement acoustique dans tous nouveaux véhicules électriques et hybrides homologués à partir du 1er juillet 2019. En 2021, cet impératif s’appliquera à l’ensemble des modèles en circulation au sein de l’Union européenne.
En plus des avantages environnementaux, les véhicules électriques participent à la réduction de la pollution sonore. A une vitesse inférieure à 20 km/h, ils sont nettement plus silencieux que les voitures équipées d’un moteur à combustion interne et quasiment indétectables à l’oreille. Au-delà, le frottement des pneus et de l’air les rend suffisamment bruyants. Dans le tumulte assourdissant des villes, cette réduction du signal audible appréciable et appréciée est considérée comme un facteur de risque notamment pour les piétons aveugles et malvoyants.
Une obligation pour les constructeurs à partir du 1er juillet 2019
A l’appel de différentes structures, le Parlement européen et le Conseil ont adopté en avril 2014 le règlement EU No. 540/2014 prévoyant l’intégration d’un système d’avertissement acoustique (AVAS) dans les véhicules électriques. Celui-ci s’active du démarrage jusqu’à environ 20 km/h et en marche arrière. Un amendement adopté en mars 2019 interdit également la mise en pause du système qui était autorisé jusqu’alors. A noter que le règlement ne s’appliquera qu’aux véhicules des catégories M1, M2, M3, N1, N2 et N3 et exclut donc les deux-roues motorisés électriques.
Cette obligation entrera en vigueur le 1er juillet 2019 et ne concerne d’abord que les modèles homologués à cette date. A partir du 1er juillet 2021, elle s’appliquera à l’ensemble de ces véhicules en circulation en Europe.
Quel son ?
La législation mise à jour en 2017 définit le type de signal sonore requis. Il s’agira d’n son continu compris entre 56 décibels, soit le niveau sonore d’un lave-vaisselle ou d’une brosse à dent électrique, et 75 décibels (niveau d’un aspirateur). Des sons différenciés devront être proposés puisque le texte précise qu’ils devront clairement signaler le comportement de l’automobiliste.
De nombreux constructeurs n’ont pas attendu que la législation soit active pour inclure un système sonore dans leurs modèles. Par exemple, la Renault ZOE diffuse automatiquement un bruit modulé en fonction de la vitesse et ce jusqu’à 30 km/h.