Daimler s’engage vers la neutralité CO2 de sa gamme de bus et camions
La stratégie « zéro émission » de la division véhicules lourds de Daimler mise sur l’électricité et l’hydrogène. Le groupe allemand vise la neutralité carbone d’ici à 2039.
Pour la branche bus et poids-lourds du groupe Daimler, la mobilité du futur sera électrique avec des véhicules électriques à batteries et l’hydrogène. Des technologies que le groupe déploiera progressivement afin d’arrivée à une offre entièrement neutre en CO2 d’ici à 2039.
Impliqué depuis 2010 sur le marché du camion électrique, le groupe dispose d’une offre depuis 2017, date à laquelle fut lancée le Fuso eCanter. Déjà en activité dans plusieurs villes à travers le monde dont New-York, Tokyo, Berlin, Londres, Paris ou Amsterdam, cette première offre a été récemment complétée par la version électrique du Mercedes Actros. Doté d’une autonomie permettant de parcourir jusqu’à 200 kilomètres et livré pour la première fois en 2018, ce dernier est déjà utilisé par des transporteurs en Suisse et en Allemagne. Aux Etats-Unis, le constructeur a également initié via sa marque Freightliner des tests sur deux modèles, le eM2 et le eCascadia.
Du côté des bus, le groupe propose déjà une version électrique de son Citaro, un modèle urbain qui a déjà séduit de nombreuses villes de Berlin. En 2021, celui-ci arrivera avec une nouvelle génération de batteries avant l’introduction des premières batteries dites « solides » au milieu de la prochaine décennie.
Des véhicules lourds roulant aussi à l’hydrogène
En dehors de l’électrique à batteries, Daimler s’intéresse également à l’hydrogène. Dès 2022, le constructeur lancera une première offre de bus en proposant un prolongateur d’autonomie à hydrogène optionnel sur le Citaro.
Côté poids-lourds, les premiers modèles de série ne devraient pas arriver avant la fin des années 2020. Une ambition que le constructeur a tenu à souligner à l’occasion du salon de l’automobile de Tokyo en présentant le « Vision F-Cell » par l’intermédiaire de FUSO. Petit poids-lourds de 7,5 tonnes, le concept reprend la technologie d’un camion électrique « classique » et y ajoute un prolongateur à hydrogène permettant de porter l’autonomie jusqu’à 300 kilomètres. Présenté comme un démonstrateur fonctionnel, ce premier camion à hydrogène de FUSO pourrait rapidement entrer en test avec plusieurs clients.
Des usines décarbonées
Pour Daimler, la neutralité carbone passe également par ses différents sites de production. D’ici à 2022, le constructeur prévoit ainsi d’alimenter en énergie renouvelable l’ensemble de ses sites européens. Une politique qui sera ensuite étendue à ses autres usines dans le monde entier.
Pour Daimler, cet engagement vers la neutralité carbone ne pourra se réaliser qu’avec un soutien fort de la part des différents gouvernements.
« Nous avons besoin d’incitations des gouvernements pour rendre les camions et les bus neutres en CO2 compétitifs » souligne Martin Daum, membre du conseil du groupe en charge de l’activité camions et bus. Ce dernier appelle notamment à échelonner le tarif des péages sur la base des émissions de CO2 et aussi à lancer des programmes de subventions ciblés sur les bus et le développement des infrastructures hydrogène.