Enedis fait le bilan sur l’intégration de la mobilité électrique dans les réseaux
Synthèse des différentes études menées par ses équipes au cours des derniers mois, le nouveau rapport publié par Enedis fait le point sur l’intégration de la mobilité électrique dans les réseaux publics d’électricité.
Charge en copropriétés, intégration de dispositifs de charge dans le réseau d’éclairage public… Pour Enedis, 2019 a été une année riche en rapports et en retours d’expériences. Pour bien terminer l’année, le gestionnaire de réseau vient de publier un nouveau dossier synthétique dans lequel il revient sur l’intégration de la mobilité électrique dans les réseaux.
Allant dans le sens du rapport RTE quant au développement de l’électromobilité, le gestionnaire du réseau public d’électricité estime que tous les signaux sont au vert pour que le véhicule électrique se développe massivement au cours des prochaines années. Citant le cadre législatif, le développement de l’offre et des infrastructures et aussi l’amélioration des performances, le rapport rappelle également que la mobilité électrique reste une aventure collective dont la réussite doit être menée sur plusieurs fronts.
Engagé aux côtés d’acteurs industriels et publics afin de mieux cerner les besoins et aussi faciliter le développement de la charge intelligente, Enedis est aujourd’hui en première ligne sur la question de l’infrastructure. « Le réseau de distribution d’électricité […] est robuste et capable de gérer des pics de sollicitations » souligne le gestionnaire du réseau d’électricité qui rappelle que ses équipes anticipent déjà l’avènement de la mobilité électrique depuis plusieurs années.
Pour Enedis, le développement massif du véhicule électrique attendu au cours des 15 prochaines années n’est pas le « facteur dominant » lié au développement du réseau de distribution. En effet, la mobilité électrique représente moins de 10 % des investissements prévus par l’entreprise, soit bien moins que les investissements liés à l’intégration sur le réseau de la production des énergies renouvelables, à laquelle participent les véhicules électriques.
« Depuis près de dix ans, Enedis a intégré les installations de production d’énergie solaire et éolienne sur le réseau de distribution. Cette expérience acquise est précieuse pour aborder la croissance de la mobilité électrique » note le rapport qui a notamment chiffré la consommation des foyers possesseurs d’une voiture électrique. Réalisée sur un panel de 13 000 utilisateurs de véhicules électriques, l’étude révèle que la plupart des usagers font en sorte de ne pas avoir à augmenter la puissance souscrite dans leur abonnement. « Seulement 14 % des propriétaires de véhicules électriques ayant un abonnement de 6 kVA demandent une puissance supérieure ». Par habitude ou grâce aux technologies intégrées au véhicule ou à la borne, le pilotage et le lancement de la recharge durant les heures creuses est un comportement bien compris par les automobilistes.
Des déploiements facilités
L’intégration de la mobilité électrique au réseau peut être facilitée grâce à différents facteurs parmi lesquels figurent les systèmes smartgrids et aussi l’utilisation des infrastructures existantes. Alors que la France compte environ 10 millions de lampadaires, Enedis estime qu’environ 200 000 pourraient accueillir un dispositif de recharge.
Des leviers pour le déploiement auxquels s’ajoutent les nombreuses actions de R&D menées par l’entreprise. Réalisées en laboratoire ou par le biais de démonstrateurs avec des partenaires, celles-ci comprennent notamment des travaux sur la normalisation, l’interopérabilité et la cyber sécurité.