Fiabilité et cycle de vie : deux études favorables à la voiture électrique
A quelques jours d’intervalle, deux études sont venues confirmer la pertinence de la voiture électrique. Alors que le dernier rapport de Consumer Reports met en exergue la fiabilité de l’électrique vis-à-vis du thermique, une étude belge sur l’analyse du cycle de vie confirme ses vertus écologiques quel que soit le mix-énergétique.
La fiabilité de l’électrique démontrée par Consumer Reports
Parue en octobre, l’étude de l’association américaine Consumer Reports révèle que les voitures électriques sont bien plus fiables que leurs homologues thermiques.
Système d’alimentation, refroidissement, filtres, bougies ou pièces d’usure… moins soumise aux pannes et dotée d’un entretien réduit, la voiture électrique a été plébiscitée par les quelques 640 000 consommateurs américains interrogés lors de l’étude.
« Les voitures électriques sont, de par leur conception, moins compliquées que celles à moteur à combustion ou hybrides », a souligné Jack Fisher, le responsable des essais automobiles de Consumer Reports, qui cite pour exemple les excellents retours obtenus par General Motors avec sa Chevrolet Bolt alors que le groupe est régulièrement pointé du doigt pour la fragilité de ses modèles.
Selon l’association américaine, les voitures électriques de Tesla font également partie des meilleurs choix sur le plan mécanique.
Le cycle de vie au cœur d’une étude belge
La voiture électrique reste plus écologique que la voiture thermique même dans les pays où la majeure partie de l’électricité est fabriquée à partir du charbon… c’est ce que révèle une étude sur l’analyse du « cycle de vie » réalisée par les chercheurs de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
De sa fabrication à son utilisation jusqu’à l’impact carbone lié à la production de l’électricité qui alimente les batteries, les scientifiques ont analysé l’ensemble du cycle de vie du véhicule électrique. Alors que la Pologne est aujourd’hui le pays européen dont la production électrique est la plus émettrice, avec une moyenne de 650 g CO2/kWh liée à une importante fabrication à partir du charbon, l’étude démontre que le bilan global de l’électrique reste favorable avec des émissions de CO2 « globales » 25 % inférieures à celles d’un équivalent diesel.
Figurant parmi les meilleurs élèves, la Suède et la France affichent le bilan le plus favorable avec une diminution des émissions respective de 85 et 80 % par rapport au diesel. A l’échelle européenne, la moyenne s’établit à 300 g CO2/kWh, soit une réduction de 55 %.
Un bilan qui devrait encore s’améliorer au cours des prochaines années grâce au développement des énergies renouvelables. Selon les projections des chercheurs, la moyenne européenne devrait passer à 260 g CO2/kWh en 2020, à 200 g CO2/kWh en 2030 et à 80 g CO2/kWh en 2050. De quoi rendre la voiture électrique encore plus verte…