Ile-de-France : lancement d’une démarche prospective collective pour les mobilités à l’horizon 2030
La Ville de Paris, la Métropole du Grand Paris, le Forum métropolitain du Grand Paris, l’AMIF en partenariat avec la Région Ile-de-France ont engagé une démarche qui doit définir une vision commune de l’évolution des mobilités à l’horizon 2030 sur le territoire métropolitain et francilien. Un livre blanc est attendu d’ici la fin de l’année.
Les principaux acteurs publics à l’échelle du Grand Paris ont présenté une démarche prospective commune pour définir des lignes directrices sur les mobilités à l’horizon 2030. La démarche de concertation entre des collectivités, dont les divergences sur les politiques de transport sont notoires, est à saluer.
Elle s’attachera à définir des pistes pour améliorer les mobilités en tenant compte des nouveaux usages et à anticiper les aménagements à mettre en oeuvre parallèlement à la construction des nouvelles lignes de métro. Les partenaires souhaitent ainsi aboutir d’ici la fin de l’année à un livre blanc qui traitera plus particulièrement de quatre points : les infrastructures de transport, l’intermodalité, les mobilités partagées et les véhicules connectés et autonomes.
L’Avere-France rappelle à cet égard qu’il est indispensable d’anticiper la croissance du marché des véhicules électriques et du besoin en infrastructures qui en découle. Les futures 68 gares doivent donc se préparer à accueillir des services d’autopartage électrique pour poursuivre ses déplacements sans polluer, des prises sur les parcs de stationnement deux-roues et des points de charge aux emplacements suffisamment larges pour accueillir des utilitaires électriques.
Un accord susceptible d’influencer les documents de planifications
La démarche « Mobilités 2030 » a la lourde tâche de rassembler autour d’objectifs communs des acteurs qui sont eux-mêmes engagés via leurs propres documents de planification. Il est donc probable qu’elle aboutisse à un accord sans portée juridique contraignante mais dotée d’une forte valeur politique.
Les travaux d’élaboration du texte vont devoir tenir compte des orientations définies dans le cadre du futur plan de protection de l’atmosphère de l’Ile-de-France (piloté par la DRIEE) mais aussi influencer d’autres textes, comme le PDUiF qui doit être revu sur sa période 2017-2020. Ce document de planification reste la principale référence, puisque les documents locaux d’urbanisme (plans locaux d’urbanisme, plans locaux de déplacements) doivent être compatibles avec lui.
En parallèle, la Métropole du Grand Paris devra se doter de son plan climat air énergie et d’un plan de prévention du bruit dans l’environnement. Autant de documents donc qui pourraient parler d’une seule voix, d’où l’importance que la mobilité électrique y soit bien intégrée.
Illustration de la gare Saint-Maur Créteil située dans la partie sud de la nouvelle ligne 15. / societe du grand paris/agence N.Michelin et associé