Le gouvernement va renforcer les ZFE
A l’occasion d’un conseil National de l’Air organisé le 18 novembre dernier, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, ont annoncé le renforcement des zones à faibles émissions dans l’Hexagone.
Principales armes du gouvernement pour retirer des villes les véhicules les plus polluants, les zones à faibles émissions vont être renforcées en France. A compter de 2021, 7 nouvelles métropoles françaises vont créer une zone à faibles émissions en plus des 4 déjà existantes : Lyon, Grenoble, Paris et Grand Paris. Sont concernées par cette seconde phase les métropoles d’Aix-Marseille Provence (92 communes), de Toulon-Provence-Méditerranée (12 villes), de Nice-Côte d’Azur (49 villes), de Toulouse (47 communes), de Rouen-Normandie (71 villes) et de Strasbourg.
Dans les 11 zones précitées, l’Etat entend encadrer la mise en place des restrictions de circulation des véhicules classés Crit’Air 5, 4 et 3 qui devront s’appliquer à compter de 2023. « Les collectivités territoriales resteront libres de fixer des règles plus strictes en fonction de leurs spécificités locales » fait savoir le communiqué du gouvernement.
Afin de faciliter la mise en place de ces zones à faibles émissions dans des territoires comprenant parfois plusieurs dizaines de communes mais aussi pour garantir des mesures homogènes dans chaque zone concernée, l’Etat compte confier la « compétence ZFE » au président d’intercommunalité. En parallèle, des travaux sont menés pour aider les collectivités concernées à mettre en œuvre de contrôles automatisés.
Extension à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants
Au-delà de la création de ces 7 nouvelles zones, le gouvernement entend rapidement enclencher une troisième phase qui étendra le principe des ZFE à l’ensemble des agglomérations de plus de 150.000 habitants d’ici à 2025. Au total, 35 nouveaux territoires seront concernés.
« Cette nouvelle mesure permettra d’anticiper le durcissement des normes de qualités de l’air attendu au niveau européen dans les prochaines années, en accord avec les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé » justifie le gouvernement.
Un enjeu majeur de santé publique
Pour le gouvernement, la mise en place des ZFE répond à un enjeu sanitaire majeur. Alors qu’une étude réalisée par Santé publique France estime la pollution de l’air responsable de 48.000 décès prématurés chaque année dans l’Hexagone, des rapports plus récents estiment que le taux de mortalité des personnes touchées par la Covid-19 augmente de façon significative dans les villes exposées aux émissions de particules fines.