Le Parlement européen confirme sa volonté de réduire les émissions de CO2 des véhicules
A Strasbourg, le Parlement européen vient de se prononcer en faveur d’une importante baisse des normes d’émissions de CO2 des véhicules particuliers, à hauteur de 40 % d’ici à 2030. Une réduction associée à des quotas de vente de véhicules à faibles émissions. Un pas majeur pour atteindre les objectifs fixés par les Accords de Paris.
Réunis à Strasbourg pour la première session plénière d’octobre du Parlement européen, les eurodéputés viennent d’adopter leur position concernant la baisse des émissions de CO2 des véhicules légers d’ici à 2030.
Porté par la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, le texte veut durcir les normes d’émissions de dioxyde de carbone pour les véhicules légers commercialisés dès 2020.
Pour atteindre les engagements européens pris lors de la COP21 de 2015, les parlementaires proposent aujourd’hui une réduction de 25 % par rapport à 2021 de la moyenne des émissions de CO2 de l’ensemble des véhicules d’un constructeur, une baisse devant atteindre 40 % d’ici à 2030. Adoptée par 389 eurodéputés (avec 239 députés contre), la position est bien plus ambitieuse que celle proposée par la Commission européenne, qui demande une réduction de seulement 30 %. Elle est cependant plus discrète que celle exprimée par la Commission de l’environnement qui demandait 45 % en septembre dernier.
Concernant les quotas de ventes des véhicules à faibles émissions, les parlementaires ont proposé un objectif de 20 % en 2025 puis 35 % en 2030.
Un travail à poursuivre
Le travail n’est cependant pas terminé et la partie la plus difficile s’annonce, puisqu’il reste désormais aux parlementaires européens à négocier cette proposition avec les Etats-membres qui se réuniront le 9 octobre. Alors que l’Allemagne s’est par exemple prononcée en faveur de la proposition de la Commission européenne et milite pour des réductions plus faibles de l’ordre de 15 à 30 %, plusieurs pays supportent déjà l’objectif de réduction de 40 % à 2030. La position française pourrait quant à elle être revue à la baisse : alors que l’ancien Ministre Nicolas Hulot a ardemment défendu la position du Parlement européen, le Président Emmanuel Macron aurait proposé aux constructeurs automobiles de soutenir un ajustement des objectifs avec le soutien de l’Allemagne en échange d’investissements de leur part pour le renouvellement du parc automobile.
Les négociations tripartites entre la Commission, le Parlement et le Conseil s’annoncent houleuses, alors que la proposition finale devra être présentée au début de l’année 2019.
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