Le véhicule électrique est la technologie la plus mature pour le transport routier de demain
Pour imaginer le futur du transport routier, l’Avere-France (l’association pour le développement de la mobilité électrique) et l’Union française de l’électricité (UFE), en collaboration avec CentraleSupélec, ont réalisé une analyse technico-économique et environnementale des résultats de 14 études visant à mettre en perspective le potentiel de plusieurs énergies alternatives. L’étude conclut qu’en matière d’émissions de gaz à effets de serre, de coûts, de pollution atmosphérique mais aussi de disponibilité de l’énergie, le véhicule électrique demeure la technologie la plus mature pour le transport routier de demain.
Le transport routier est responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France. C’est pourquoi des objectifs clairs visant à décarboner ce secteur, encore très dépendant des énergies fossiles, ont été mis en place avec la fin de ventes des véhicules légers thermiques neufs en Europe en 2035 et des poids-lourds fonctionnant grâce à des énergies fossiles en France en 2040. Ainsi, pour répondre à ces objectifs de décarbonation, de nombreuses études ont mis en évidence la pertinence d’énergies alternatives. Malgré les résultats hétérogènes de ces études, l’électricité, les bio-carburants, l’hydrogène et les e-carburants apparaissent comme des solutions pour accompagner cette décarbonation.
L’Avere-France et l’UFE, grâce au travail de 4 élèves-ingénieurs de CentraleSupélec, ont décidé de comparer 14 de ces études afin d’identifier la technologie la plus avantageuse pour le transport routier de demain. Tous les segments de véhicules (véhicules légers, les véhicules utilitaires légers, autobus et poids-lourds) ont été analysés, et ce, dans le but de comprendre leur impact en matière d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution atmosphérique mais aussi en termes de coût total de possession et de disponibilité d’énergie.
Cette évaluation par segment de véhicules permet de conclure que le véhicule électrique est la technologie la plus apte à répondre à l’enjeu de décarbonation du transport routier. Les autres énergies présentent des résultats contrastés en fonction des usages.
Les résultats de cette étude attestent à nouveau du potentiel de l’électrique. Ils confortent les choix politiques et industriels opérés ces dernières années aux niveaux français et européen. La décarbonation des transports implique un recours massif à l’électrification, en complément de changements de comportement (vélo, report modal, etc.). Avec plus d’1,2 millions de véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation, la France est déjà en bonne voie pour répondre à ce défi mais une accélération majeure doit être rendue possible
« Bien que la mobilité électrique progresse sur le marché et dans les intentions d’achat, de nombreuses informations erronées continuent de circuler concernant sa pertinence en matière de décarbonation du secteur des transports. Cette étude permet d’objectiver cela et démontre le rôle important de l’électrification car elle répond à un triple enjeu : 1/ réduction des émissions de GES du secteur sur toute la durée de vie du véhicule, 2/ pertinence économique et 3/ l’amélioration de la qualité de l’air notamment dans les zones à faibles émissions » souligne Mathias Laffont, Directeur Usages et Territoires de l’Union Française de l’Electricité.