Les entreprises sont de plus en plus favorables aux véhicules propres au sein de leurs flottes
L’Observatoire du Véhicule d’Entreprise vient de publier son 14ème baromètre des flottes de véhicules d’entreprises. En Europe, 44 % des entreprises ont déjà ou souhaiteraient mettre à leur disposition de leurs salariés des véhicules à énergies alternatives.
Réalisée dans 12 pays européens, l’étude a permis de sonder 3 718 entreprises pour connaitre l’équipement de leurs flottes et leurs intentions d’achat en matière de véhicules écologiques. Réalisé par l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise en partenariat avec l’institut CSA, l’étude démontre un fort intérêt des gestionnaires de flottes pour les énergies alternatives. Au total, 44 % des entreprises sondées disposent déjà où considèrent l’acquisition de véhicules propres au cours des trois années à venir. Ces intentions varient selon la motorisation envisagée. Ainsi, 29 % d’entre elles songent à l’hybride, 23 % à l’hybride rechargeable et 26 % au tout électrique. Une part beaucoup plus importante dans les très grands groupes avec 68 % de réponses favorables et 52 % pour l’électrique.
La France en retard par rapport aux autres pays européens
A l’échelle européenne, les entreprises belges, britanniques, belges et néerlandaises sont les plus enthousiastes avec respectivement 64, 61 et 58 % de réponses favorables. Sur l’électrique, la part grimpe à 45 % pour les Pays-Bas, 42 % pour l’Angleterre et 37 % pour la Belgique.
Légèrement en dessous de la moyenne européenne, la France cumule 41 % de réponses positives. Les voitures hybrides sont citées dans 30 % des cas et l’électrique dans 26 %, et une moyenne qui grimpe à 75 % pour les plus grandes entreprises. Des ambitions qui vont bien au-delà des chiffres du marché. En effet, selon le dernier relevé semestriel de l’OVE, l’électrique n’a représenté que 1,7 % des achats flottes et l’hybride à peine 3 %. Bien qu’en recul, le diesel conserve une part majoritaire avec 80,6 % de parts de marché. En France, seules 19 % des entreprises ont déjà mis en place au moins un véhicule à énergie alternative au sein de leur flotte.
Malheureusement, les peurs liées à l’autonomie des modèles électriques et à leur recharge sont des freins importants pour les conducteurs. Un accompagnement pédagogique de la part des employeurs est donc nécessaire pour faciliter l’adoption de véhicules à faibles émissions.
Du potentiel pour la mobilité hydrogène
Le baromètre OVE démontre également un intérêt des gestionnaires de flottes pour la mobilité hydrogène. Alors que 7 % des entreprises européennes envisagent aujourd’hui d’adopter cette technologie, la proportion est beaucoup plus importante dans certains pays. Largement en tête, l’Angleterre cumule 22 % de réponses favorables, suivie par l’Espagne et les Pays-Bas avec respectivement 10 et 9 % d’intention d’achat. Bien loin de la France qui, avec 3 % de réponses positives, termine en fin de classement.
Une arrivée du cycle WLTP anticipée
Appelé à remplacer officiellement le cycle NEDC à partir du 1er septembre, la norme WLTP est déjà bien prise en compte par les gestionnaires de flottes.
Toutes tailles confondues, 47 % des entreprises estiment que cette nouvelle norme, notamment plus dure dans ses calculs sur les émissions de CO2, aura un impact sur leurs choix à venir. Dans les détails, 32 % des entreprises de moins de dix salariés anticipent un impact au cours des trois prochaines années. Une proportion qui grimpe à 54 % pour les grandes entreprises (100 – 250 salariés) et à 72 % pour les grands groupes.
Cap sur les nouvelles mobilités
Alors que la location longue durée s’impose peu à peu comme principal mode d’acquisition des entreprises (38 % en France et 28 % en Europe), le baromètre 2018 de l’OVE souligne également le fort développement des nouvelles mobilités. En France, 45 % des entreprises ont déjà mis de nouveaux services en place, soit plus que la moyenne européenne (37 %).
Parmi les solutions évoquées figurent l’autopartage (24 %), le covoiturage (22 %) ou encore le crédit mobilité (16 %). Des solutions qui émergent notamment dans les grandes (54 %) et les très grandes entreprises (72 %).