Les utilisateurs d’Uber prêts à payer plus cher pour rouler en électrique
Selon une récente étude publiée par YouGov, plus de la moitié des utilisateurs du service de VTC Uber seraient prêts à payer davantage pour bénéficier d’une course en voiture électrique. Pour cela, la plateforme a conclu un partenariat avec Nissan pour accompagner la transition des chauffeurs londoniens.
Réalisée sur un échantillon de plus de 12 000 personnes dans 7 pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Belgique et Espagne), l’étude dévoilée par YouGov démontre que 52 % des usagers Uber sont prêts à payer un supplément de 15 à 20 centimes d’euros par kilomètre parcouru pour un trajet zéro émission. Conscients de l’urgence d’améliorer la qualité de l’air dans la capitale française, ce chiffre montre à 59 % chez les Parisiens.
De manière générale, la tendance est plus forte chez les jeunes utilisateurs puisque 60 % des 18-24 ans se déclarent prêts à payer davantage.
Un bilan environnemental pointé du doigt
Au-delà des intentions des usagers, les résultats de l’étude soulignent également la perception négative du service sur le plan écologique. Dans les villes de Londres et de Paris, considérées comme les deux plus grands marchés de l’entreprise en Europe, près de la moitié des sondés (44 %) estiment qu’Uber a un impact négatif sur l’environnement.
A l’échelle parisienne, plus d’un tiers des personnes interrogées (34 %) pensent que le service à un impact négatif sur les niveaux de pollution observés dans la ville tandis qu’ils ne sont qu’un cinquième (21 %) à penser le contraire.
Une transition qui doit encore s’accélérer
Ainsi, l’étude exhorte Uber à accélérer la transition écologique de sa flotte et complète les estimations de la dernière analyse de Transport & Environment. Dédiée au marché du taxi, celle-ci avait estimé que les émissions de la flotte étaient susceptibles d’atteindre une demi-mégatonne de CO2 sur les seules villes de Londres et de Paris. Une quantité colossale équivalente à la mise en circulation de 250 000 voitures particulières supplémentaires, d’où l’importance d’accélérer l’électrification des véhicules d’autant plus que les chauffeurs sont prêts à passer à l’électrique.
Considéré comme le plus grand service de VTC en Europe, Uber compte 3,6 millions d’utilisateurs sur la seule ville de Londres où l’opérateur compte passer l’intégralité des véhicules utilisés à l’électrique d’ici 2025, de quoi réduire significativement les émissions de sa flotte de 45 000 véhicules. Dans la continuité de son plan « Air Pur », annoncé début 2019, Uber a récemment annoncé la conclusion d’un accord avec Nissan pour la fourniture de 2000 Leaf à tarif préférentiel pour ses chauffeurs.
Le service continue également de diversifier l’offre de transport de son application : après les vélos et trottinettes Jump, celle-ci intégrera prochainement les scooters en libre-service Cityscoot.
Crédits images : Uber / Transport & Environment