Nouveau malus et cycle WLTP : ce qui change à compter du 1er mars
Basé sur la norme NEDC corrélée avec des tarifs revus à la hausse depuis début janvier, le malus va encore changer de forme à compter du 1er mars 2020 pour se caler sur la nouvelle norme WLTP.
Active en Europe depuis septembre 2018, la norme « Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures » (WLTP) est une révolution dans le domaine automobile. Remplaçante de l’ancienne norme NEDC, celle-ci se révèle beaucoup plus stricte dans ses calculs, tant en matière d’émissions de CO2 que de consommation. En cause : une procédure de tests différente. Plus longue, celle-ci intègre des accélérations plus franches et des vitesses plus élevées que la norme précédente. Un protocole plus réaliste qui réhausse les valeurs d’émissions de CO2 servant de base au calcul du malus.
Déclenchement du bonus à partir de 138 g CO2/km
Pour éviter un changement de cap trop important pour les constructeurs, le gouvernement français a choisi de faire évoluer le malus par paliers en commençant par baser ses calculs sur la norme « NEDC corrélé », sorte d’entre deux entre l’ancien cycle NEDC et le nouveau WLTP. Depuis le 1er janvier dernier, le seuil de déclenchement du malus est fixé à 110 g CO2/km.
A compter du 1er mars 2020, le malus évoluera sans transition vers un barème basé sur la norme WLTP. Afin de tenir compte de la hausse des émissions engendrée par le nouveau cycle, le gouvernement va également augmenter le seuil déclenchement du malus. Celui-ci sera ainsi porté à 138 g/km, soit 28 grammes de plus par rapport au système actuel. Les paliers fixés restent ensuite identiques avec un plafond à 20.000 euros applicable pour les véhicules excédant les 212 g CO2/km.
Des calculs plus poussés
Au-delà de l’intégration du WLTP, le gouvernement revoit aussi les modalités de calculs des émissions de CO2 et donc du malus qui pourra être appliqué. Alors que l’ancien système se contentait de reprendre les émissions de CO2 en fonction de la motorisation choisie, le nouveau prendra en compte d’autres éléments susceptibles de faire évoluer les résultats.
Le choix des jantes pourra par exemple avoir des conséquences sur les niveaux de CO2 constatés. Même chose pour les équipements susceptibles d’alourdir la voiture et donc d’augmenter sa consommation et ses émissions.