Un consortium japonais se prépare au développement des batteries solides
Coordonné par le NEDO, un consortium regroupant près de 40 partenaires vise à faire du Japon l’un des leaders mondiaux de la batterie solide.
Contrer la montée en puissance des fournisseurs chinois en prenant de l’avance sur la prochaine génération de batteries. Tel est l’objectif du NEDO et de ses partenaires qui, regroupés dans un consortium, souhaitent commercialiser des batteries solides produites au Japon à compter du début des années 2020.
Une véritable course contre la montre dans laquelle se lancent 15 universités et 23 entreprises nippones parmi lesquelles figurent des constructeurs tels que Nissan, Honda ou Toyota et des fabricants de batteries comme Panasonic ou GS Yuasa. Leur principal objectif consiste à accélérer la recherche et le développement de cette nouvelle génération de batterie à l’avenir prometteur. Considérée par beaucoup comme les futures remplaçantes de la technologie lithium-ion, les batteries solides sont à la fois plus sûres et plus performantes.
Pour les différents partenaires du groupe, il s’agit de parvenir à commercialiser les premières batteries à compter de 2022 tout en parvenant à en réduire progressivement les coûts. A horizon 2030, l’objectif du consortium est de parvenir à proposer des batteries solides à 10 000 yens du kWh (80 euros), soit le tiers du coût des batteries lithium-ion actuelles. Les travaux de recherche ciblent également une charge rapide en dix minutes, soit environ trois fois plus vite que les batteries lithium-ion.
Dans le domaine des batteries solides, les japonais affirment avoir déjà pris une certaine avance. « La majorité des demandes de brevets liés aux batteries solides proviennent d’entreprises japonaises » note Kei Hosoi, responsable du projet au sein du NEDO.
« En tant que fabricant de batteries, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser des concurrents étrangers nous battre dans des batteries solides » renchérit Eiji Fujii, un responsable de Panasonic dont la part de marché dans le domaine des batteries est passée de 31 à 21 % au cours des dernières années. S’il reste leader, le groupe nippon est suivi de près par deux industriels chinois, CATL et BYD, qui multiplient les accords avec les constructeurs.
Crédits : Nissan