Un Prix Nobel pour les inventeurs de la batterie lithium-ion
Remis ce mercredi 9 octobre, le prix Nobel 2019 de chimie a récompensé les trois chercheurs à l’origine des batteries au lithium-ion, technologie devenue incontournable au quotidien.
Ordinateurs portables, appareils photos, smartphones et évidemment voitures électriques : les batteries lithium-ion sont partout et ont littéralement révolutionné notre quotidien. Une technologie considérée comme l’une des plus grandes avancées du siècle distinguée par la célèbre académie suédoise qui a décidé de remettre le Prix Nobel de Chimie à ses trois concepteurs : le japonais Akira Yoshino et les américains Stanley Whittingham et John Goodenough. Né en 1922, ce dernier est d’ailleurs devenu le plus vieux lauréat du Nobel.
Une révolution dès les années 90
Si elle a véritablement commencé à percer au début des années 2000, la première batterie lithium-ion commercialisée remonte à 1991. Proposée par Sony, la solution était basée sur les développements réalisés par les trois chercheurs dont les premiers travaux remontent aux années 1970. Chère au départ, la technologie a depuis beaucoup évolué. L’emploi de nouveaux processus industriels associé à l’utilisation de matériaux toujours plus innovant a permis à la fois de baisser les coûts de production et d’améliorer les performances des cellules.
Une révolution pour la mobilité électrique
D’abord concentrée sur les appareils nomade, la technologie a été étendue au domaine de la voiture électrique à la fin des années 2000. A cette époque, Mitsubishi lançait sa petite i-MiEV. Dotée d’un pack lithium-ion de 16 kWh, la micro-citadine nippone figurait parmi les premiers modèles de série à étrenner la technologique. Moins encombrante et plus performante, le lithium-ion a rapidement remplacé les batteries Ni-Mh qui équipaient les anciennes Peugeot 106 ou Citroën Saxo électriques dont l’entretien – imposant des mises en eau régulières – se révélait particulièrement contraignant pour les utilisateurs.
Technologie en perpétuelle évolution, la baisse du prix associée à une montée en performances constante des cellules permet des autonomies toujours plus importantes. La ZOE en est une belle illustration : lancée en 2013 avec une batterie 22 kWh, la citadine de Renault est désormais équipée d’un pack de 50 kWh. Un bond de plus de 28 kWh réalisé en seulement six ans, le tout pour un prix similaire à l’ancien modèle. Et évolutions qui ne semblent pas prêtes de s’arrêter…
Crédit photo : Niklas Elmehed