Voiture électrique : pour l’UFC-Que Choisir, son coût de détention est déjà inférieur au thermique
L’UFC-Que Choisir vient de publier une nouvelle étude comparative liée aux coûts de détention des voitures électriques. Selon l’organisme, ces dernières sont d’ores et déjà plus économiques que leurs homologues thermiques.
Baisse du coût des batteries, amélioration de l’autonomie… alors que certains consommateurs attendent les prochaines évolutions technologiques avant d’envisager l’achat d’une voiture électrique, celles et ceux qui passent le cap aujourd’hui peuvent déjà prétendre à de belles économies. C’est ce qu’estime une nouvelle étude publiée par l’UFC Que-Choisir.
Une approche « TCO »
Plutôt que le prix d’achat initial, encore plus élevé sur l’électrique (mais plus pour longtemps), l’UFC Que-Choisir a basé ses analyses sur une approche en coût total de possession (TCO). Achat, entretien, carburant (entre autres) en tenant compte de l’intégralité des coûts, l’étude montre que, hormis pour les véhicules de grande taille, les voitures électriques s’avèrent déjà plus rentables que les modèles à motorisation thermique.
Pour les voitures de gabarit moyen, qui représentent aujourd’hui la majorité des ventes en France, l’électrique est systématiquement positionné comme la solution la moins coûteuse qu’il s’agisse, d’une première, d’une seconde ou d’une troisième main. Pour un véhicule neuf, l’étude de l’UFC Que-Choisir chiffre ainsi l’économie à 1 750 euros par rapport à l’essence sur une période de 4 ans.
L’avantage financier sera variable en fonction des habitudes de conduite, et ce seront les gros rouleurs qui pourront en tirer le plus de bénéfices. Pour une citadine électrique achetée neuve et parcourant 20 000 km/an, l’UCF Que-choisir estime que le propriétaire pourra économiser 1 275 € par an par rapport à l’essence. Sur 10 000 km/an, l’économie annuelle est chiffrée à 625 €.
Voitures électriques : des consommateurs à informer
Si l’approche du coût total de possession est connue et maitrisée dans le milieu professionnel, elle reste peu répandue au sein du grand-public. Ce coût/km est pourtant un facteur décisionnel important susceptible de faire basculer vers l’électrique bon nombre de consommateurs freinés par le prix d’achat initial.
« Le manque d’information au moment de l’achat reste un frein à leur adoption » estime l’association. Les parlementaires sont ainsi invités à renforcer l’information aux consommateurs avec des chiffres clairs permettant de mieux les éclairer sur les coûts des différentes technologies. Une mission que l’Avere-France fera sienne très bientôt via le déploiement de son programme Advenir Formations, chargé d’informer le grand-public sur la mobilité électrique.
Un bonus (encore) indispensable
Si les voitures électriques sont aujourd’hui plus rentables que leurs homologues essence et Diesel, c’est aussi grâce au bonus écologique. Aujourd’hui fixé à 7 000 euros pour les particuliers, celui-ci tombera à 6 000 euros à compter du 1er juillet 2021.
« Sans aide publique, le véhicule électrique ne serait pas rentable en France avant 2025 pour les petits modèles » avertit l’UFC-Que choisir qui appelle le gouvernement à maintenir le mécanisme du bonus jusqu’à ce que le coût de détention global de l’électrique soit comparable à celui d’un véhicule thermique.